Voitures sans chauffeur : Google accuse Uber de vol
Publié le mercredi 1 mars 2017Plusieurs scandales touchent Uber, la société de chauffeurs privés, ces dernières semaines… Revenons sur le scandale de vol de technologie supposé.
Waymo, la filiale de la holding américaine Alphabet, qui possède aussi Google, a été créée en 2016 afin de rassembler les dernières recherches du groupe sur la voiture sans chauffeur, la fameuse Google Car. Si le projet d’une voiture construite de A à Z par Google a été abandonné, il n’en reste pas moins que Waymo fournira les logiciels permettant l’autonomie, à des constructeurs plus classiques.
Plusieurs salariés de cette filiale sont partis en 2016 pour créer leur propre start-up : Otto. Ils ont été par la suite rachetés par Uber, qui souhaite naturellement prendre sa place sur ce marché et a décidé d’accélérer les innovations.
La plainte, déposée le 23 février au tribunal de San Francisco, indique que :
Otto et Uber se sont appropriés la propriété intellectuelle de Waymo afin de pouvoir s’épargner le risque, le temps et les dépenses liés au développement indépendant de leurs propres technologies.
Waymo poursuit donc Uber et Otto pour vol de secret industriel et violation de brevet. Le litige porte sur des capteurs lasers, qui permettent au véhicule équipé de repérer les obstacles autour de lui, afin de les éviter (trottoirs, piétons, véhicules…). Un travail de recherche titanesque pour cette technologie, dont Waymo précise qu’elle a demandé des dizaines de millions de dollars et des dizaines de milliers d’heures d’ingénierie.
La plainte vise particulièrement l’un des anciens salariés du groupe, Anthony Levandowski, soupçonné par Waymo d’avoir volé plus de 14 000 dossiers confidentiels avant son départ en janvier 2016.
L’enjeu est capital, il s’agit pour ces sociétés de se positionner le plus rapidement possible sur le marché de la voiture sans chauffeur, afin de pouvoir commencer à les commercialiser.
Sources : Ubergizmo
Illustration : Image de Michael Shick sous licence Creative Commons