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Uber utilise sans autorisation les technologies de Google en matière de voiture autonome

Publié le lundi 18 novembre 2019

Selon un expert indépendant, Uber aurait bien utilisé la technologie de Waymo (Google) dans ses systèmes de conduite autonome. Cet expert avait été mandaté suite au procès qui avait opposé les deux entreprises en 2018.

Mandaté dans le cadre d’un accord à l’amiable entre les deux parties, signé en février 2018 suite au procès intenté par la filiale d’Alphabet contre Uber, le spécialiste a estimé qu’il y a bien eu une infraction à la propriété intellectuelle.

Lors de la présentation de ses résultats trimestriels, Uber a déclaré que cet avis pourrait le contraindre à s’acquitter d’une licence de son concurrent pour conserver lesdites briques technologiques. L’alternative serait une révision en profondeur de son système de conduite autonome, potentiellement longue et coûteuse. Uber avait déjà versé 245 millions de dollars à Waymo en 2018 dans le cadre de leur accord.

Uber, qui a donc pris acte des résultats de l’expertise, a prévenu ses actionnaires :

Ces découvertes pourraient être de nature à retarder, voire limiter notre production de technologies dans le domaine de la conduite autonome. L’ampleur des modifications à implémenter implique du temps et des ressources substantielles.

Cette prise de parole intervient quelques mois seulement après que les autorités américaines ont dit poursuivre Anthony Levandowski pour violation du secret industriel. Anciennement ingénieur chez Google, l’homme aurait, en effet, livré quelque 14 000 documents hautement confidentiels à Uber…

En réaction, Waymo a indiqué :

Les résultats constituent une preuve supplémentaire du fait qu’Uber s’est approprié illégalement [sa] solution logicielle propriétaire. Nous continuerons de prendre des dispositions pour nous assurer qu’Uber n’utilise pas nos technologies.

Pour couronné le tout, la semaine dernière, le Conseil national américain de la sécurité des transports a estimé que l’accident mortel ayant impliqué l’une des voitures autonomes d’Uber en mars 2018 était bien du à une faille technologique : le logiciel aurait confondu la victime avec un objet…

 

Sources : Usine Digitale

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