Shakira : le tube « Loca » condamné pour plagiat
Publié le jeudi 21 août 2014Shakira : le tube « Loca » condamné pour plagiat
Le célèbre morceau se révèle être une copie illégale d’une chanson de 1998 écrite par un artiste de la République dominicaine, qui vient d’obtenir gain de cause
Il a fait danser les foules durant l’été 2010, mais le tube « Loca » s’avère être une copie illégale d’un morceau composé en 1998 par le compositeur dominicain Ramon Arias Vasquez, dit « Arias ». Ce dernier a porté plainte avec sa maison de disques Mayimba Music pour violation du droit d’auteur. Après un procès d’une dizaine de jours à New York, la justice lui a donné raison. Néanmoins, elle ne tient pas Shakira pour directement responsable du plagiat.
Le coupable est un autre chanteur dominicain, Eduardo Edwin « Bello » Pou, devenu célèbre en 2009 en République dominicaine, sous le nom de scène El Cata, grâce au hit « Loca Con Su Tiguere ». Selon Arias, Bello aurait entendu il y a huit ans son morceau et lui aurait demandé la permission de l’enregistrer, avant de s’en attribuer la paternité. Une accusation rejetée par l’intéressé qui assure avoir écrit la chanson lui-même, inspiré par sa relation avec son ex-femme. En 2010, Shakira a enregistré une reprise du morceau, en collaboration avec Bello, qui chante d’ailleurs avec elle dans la version en espagnol (une autre version existe en anglais).
Après avoir écouté le plaignant, qui a chanté devant la cour, et une cassette audio datant de la fin des années 1990, le juge chargé du procès a estimé que des similitudes réelles existaient entre le morceau d’Arias et celui de Bello, notamment dans le rythme et les refrains. Se penchant ensuite sur le tube de Shakira, il conclut: « Il est admis que la chanson de Shakira était basée sur la version de Bello. Par conséquent, puisque Bello a copié Arias, quiconque a écrit la version de Shakira a aussi indirectement copié Arias. »
La justice américaine a, en revanche, décidé de n’appliquer ce verdict qu’à la version espagnole de « Loca », considérant la version anglaise trop différente. Seule la branche latino-américaine de Sony Music, qui distribue les disques d’El Cata et de Shakira, est tenue pour responsable et aura à payer des dommages et intérêts. Le procès se poursuit pour en déterminer la teneur et le montant.
Sources : Le Point.fr