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L’innovation collaborative décolle enfin

Publié le jeudi 4 octobre 2012

L’innovation collaborative décolle enfin

De plus en plus d’entreprises et de laboratoires publics et privés travaillent ensemble sur des projets innovants communs selon une étude l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) dévoilée par La Tribune. La volonté d’ouverture des acteurs est de plus en plus grande, même si des blocages existent encore.

Pour beaucoup, l’innovation est l’avenir de nos PME et donc de la compétitivité française. Sachant que ces entreprises ne sont pas assez grandes pour financer à tour de bras des projets de recherche et développement (R&D), que le développement de l’innovation qui en découle est l’une de conditions impératives au redressement de la compétitivité tricolore, la collaboration participative entre entreprises publiques et privées, toutes tailles confondues, entre les laboratoires publics et privés, est une voie à suivre.

Une part croissante des projets

Dans une étude intitulée « Collaboration participative et propriété intellectuelle », présentée mercredi lors des Rendez-vous Carnot à Lyon, l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI), celle-ci occupe désormais une part croissante dans les entreprises. « Pour la majorité des personnes que nous avons interrogées, les projets collaboratifs représentent aujourd’hui entre 0 % et 25 % de leurs dépenses totales de R&D. Si les dépenses collaboratives représentent entre 25 et 50 % des dépenses globales de R&D pour 26 % des répondants, ils sont 45 % à penser que ce niveau d’investissement sera atteint dans les cinq ans à venir. Ceci traduit une volonté d’accentuer l’effort de collaboration avec des partenaires externes », explique l’étude de l’Observatoire de la propriété intellectuelle (OPI) de l’INPI que La Tribune dévoile en exclusivité.

De nombreux facteurs expliquent cette volonté d’ouverture

Pour expliquer cette volonté d’ouverture, l’étude avance plusieurs facteurs : la multiplicité des savoirs et des compétences nécessaires et la difficulté de tous les maîtriser en interne, en particulier lorsqu’ils ne sont pas liés au métier principal, l’accroissement des risques financiers et les difficultés d’accès aux financements, qui incitent les entreprises à mutualiser les investissements de R&D, l’internationalisation des marchés et la nécessité croissante d’adapter les services produits aux usages locaux, l’hyperspécialisation de certains marchés sur lesquels se multiplient des acteurs de niche plus spécialisés, plus réactifs, plus innovants, la nécessité de développer une agilité forte dans des marchés incertains, notamment ceux à forte composante technologique, qui pousse à intégrer des composants externes complémentaires pour ‘coller’ au plus près de la demande.

« Par ailleurs, la dynamique de collaboration public-privé s’est accentuée depuis plusieurs années, dans le cadre de partenariats rassemblant un nombre croissant d’acteurs. On observe ainsi que 52 % des entreprises interrogées mènent des projets en partenariat avec des universités, 36 % avec des organismes publics et également 36 % dans le cadre des pôles de compétitivité », note l’OPI.

Un modèle, les Etats-Unis

Cet engouement pour les projets croisés peut-il s’accélérer ? « La France n’est pas en retard par rapport à ses voisins européens ; elle l’est en revanche par rapport aux Etats-Unis ou les entreprises et les instituts de recherche ont toujours été à la recherche de financements privés pour faire de la R&D, pour innover, ce qui n’est pas le cas en France en raison de l’intervention de l’Etat », explique Laurence Joly, la directrice de l’Observatoire.

Convaincre davantage de chefs d’entreprises

Reste à convaincre un nombre croissant de chefs d’entreprises. « Ils ont encore du mal à appréhender la façon dont sera partagé le gâteau. C’est la raison pour laquelle tout doit être écrit noir sur blanc avec l’aide de l’INPI, de conseils en propriété intellectuelle, afin que personne ne soit lésé. Il faut aussi que les dirigeants de PME aient la volonté de laisser une partie de leurs pouvoirs, en admettant qu’ils n’auront pas un contrôle complet et absolu sur le projet », avance Laurence Joly. Selon une étude conjointe menée par Oseo et l’INPI (2009), dans le cas de 8 PME sur 10, c’est le dirigeant de l’entreprise lui-même qui prend en charge les questions de propriété intellectuelle. « La culture de l’entreprise dans ce domaine dépend donc étroitement de la sensibilité du dirigeant à ce sujet. En outre, il y a globalement une prise de conscience de la nécessité d’innover dans un contexte économique incertain et de concurrence renforcée, qui se traduit notamment par la hausse continue du nombre d’adhérents aux pôles de compétitivité. Dans ce cadre, le renforcement des capacités d’innovation des PME doit s’accompagner d’une plus grande prise en compte des enjeux liés à la propriété intellectuelle » précise l’étude.

Sources : latribune.fr

 

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