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Les génériques menacent les médicaments vedettes

Publié le lundi 2 janvier 2012
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Les génériques menacent les médicaments vedettes
En 2012, les pertes de brevets concerneront 46 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
L’année 2012 sera fatale pour les blockbusters, ces médicaments qui rapportent plus d’un milliard de dollars par an aux laboratoires pharmaceutiques. Beaucoup de brevets qui les protègent expirent, ouvrant la voie aux génériques, des copies légales et beaucoup moins chères, capables de conquérir jusqu’à 80% d’un marché en moins de six mois.

L’anticholestérol Lipitor de Pfizer, le médicament le plus vendu au monde avec un chiffre d’affaires de 10,7 milliards de dollars en 2010, a perdu en novembre dernier la protection de son brevet. En 2012, ce sera le tour de l’antiasthmatique Singulair de Merck & Co (4,9 milliards de dollars de ventes), de l’antihypertenseur Diovan de Novartis (6 milliards de dollars) ou encore du traitement des troubles du sommeil Progivil de Céphalon, le laboratoire racheté par Teva. La liste est longue.
60% du portefeuille visé

«C’est la fin des gros bataillons qui ont fait la fortune des labos dans les années 1990 et plus», résume Marc-Olivier Bevierre, directeur associé du cabinet de conseil Cepton. Un montant record de 46 milliards de dollars de chiffres d’affaires tombera cette année dans le domaine public, contre 39 milliards en 2011, a prévenu l’institut IMS Health. Une chute brutale de chiffre d’affaires qui se prolongera jusqu’en 2015. Entre le Lipitor, l’antiulcéreux Nexium d’AstraZeneca ou le Lantus de Sanofi contre le diabète, l’équivalent de «150 milliards de dollars de médicaments de marque perdront leur brevet dans les cinq prochaines années», soulignaient en avril les gérants du fonds Pictet Generics.

Tous les laboratoires ne seront pas affectés de la même façon. «L’américain Eli Lilly sera l’un des plus touchés, avec 60% de son portefeuille de médicaments prescrits affecté d’ici à 2015 par des pertes de brevets. De même que Sanofi. Ou que Merck-Schering, AstraZeneca et le leader mondial Pfizer, dont 50% des médicaments seront confrontés aux génériques dans les trois prochaines années», estime Patrick Biecheler, consultant du cabinet de conseil RolandBerger.
Diversifications dans les pays émergents

A contrario, moins de 30% du chiffre d’affaires de médicaments prescrits de Roche, Johnson & Johnson ou GSK est en jeu. «Le pire est déjà passé pour les deux premiers. Quant au britannique GSK, il compensera la chute du brevet de son antiasthmatique Sérétide par sa dynamique dans les vaccins», ajoute l’expert.

Les parades sont variées. Plusieurs laboratoires espèrent sortir bientôt des produits innovants. Sanofi mise sur son antidiabétique Lyxumia, Roche ou Janssen, une filiale de Johnson et Johnson, sur des traitements du cancer, Gilead, une biotech américaine, qui vient de racheter Pharmasset, sur l’hépatite C. D’autres misent sur les diversifications et sur les pays émergents, à l’image de Sanofi qui prévoit de compenser de cette façon ses pertes de chiffre d’affaires.

«Une autre voie consiste à valoriser les médicaments connus, même lorsqu’ils sont concurrencés par les génériques», note Patrick Biecheler. C’est le pari de Pfizer qui tente de changer le statut de son Lipitor aux États-Unis, pour le transformer en médicament vendu sans ordonnance.

 

Sources : Le Figaro

 

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