Les faux médicaments occupent une part croissante dans le marché de la contrefaçon
Publié le jeudi 7 juin 2012Les faux médicaments occupent une part croissante dans le marché de la contrefaçon
Les faux médicaments représentent une part croissante de la contrefaçon mondiale, alerte jeudi l’Union des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle (Unifab), à l’occasion de la journée mondiale anti-contrefaçon.
En 2010, les médicaments contrefaits ont représenté 10% du marché pharmaceutique mondial, soit quelque 75 milliards d’euros de bénéfices pour les fraudeurs, a estimé l’Unifab, lors d’une conférence de presse organisée avec la société pharmaceutique Sanofi et le Leem, représentants des entreprises de médicaments.
Rien qu’en Europe, près de 3 millions de faux médicaments ont été saisis par les douanes cette même année, soit l’équivalent de 3% des 103 millions d’articles contrefaits interceptés.
« L’année 2010 a marqué un point de rupture. Les douaniers ont intercepté un nombre significatif de faux médicaments, alors qu’auparavant, ces produits représentaient une part anecdotique de la contrefaçon », explique-t-on chez Unifab.
Principale raison de cette augmentation: les fraudeurs ont de plus en plus la capacité de produire des faux à l’échelle industrielle.
Selon l’OMS, cité par Unifab, 60% des cas de contrefaçon sont détectés dans des pays pauvres et 40% dans des pays industrialisés.
« La contrefaçon de médicaments peut être extrêmement dangereuse pour la santé des patients. Elle porte sur de mauvais dosages, l’absence de principe actif, voire même l’ajout de substances toxiques dans les produits proposés à la vente », précise Christian Peugeot, président d’Unifab.
Si les faux médicaments concernent généralement des produits dits de « conforts », non destinés à soigner une maladie, la contrefaçon porte de plus en plus sur des médicaments liés à des pathologies lourdes, telles que les cancers ou les maladies cardiovasculaires.
Sources : France 24 (via AFP)