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Johnny Hallyday sous forme d’hologramme ? Laeticia n’est pas d’accord !

Publié le lundi 27 septembre 2021

L’utilisation d’hologramme permet désormais de remettre les stars décédées sur scène. Laeticia Hallyday veut empêcher la reproduction de celui de Johnny, après s’être fait prendre de vitesse par une société qui a obtenu les droits sur l’œuvre, considérée comme une création.

Mais quelles règles juridiques encadrent ces hologrammes ?

Les producteurs peuvent-ils ressusciter les stars décédées sans l’aval des familles ? À l’heure actuelle, aucune disposition à ce sujet n’est en fait prévue, ce qu’a d’ailleurs récemment dénoncé Laeticia Hallyday :

Un monsieur a fait beaucoup parler de lui en disant qu’il m’avait attaquée sur l’utilisation d’un hologramme alors que mon avocat n’a jamais rien reçu. En fait, il n’y a pas de jurisprudence sur l’utilisation d’un hologramme. Une société comme celle de ce monsieur peut faire un hologramme de Johnny – comme de n’importe quel autre artiste – sans l’accord des ayants droit !
J’ai décidé, parce que ce monsieur m’a profondément énervée, de mandater mes avocats pour mener un combat et ouvrir un débat. Et pas que pour Johnny. Il faut une loi pour nous protéger.

L’utilisation potentielle et le statut d’un hologramme dépendent de la qualification juridique qui lui est attachée. Dans les faits, deux régimes juridiques différents peuvent potentiellement s’y appliquer :

  • L’hologramme peut d’abord être considéré comme l’utilisation de l’image d’une personne, et donc être soumis au droit à l’image français. C’est cette thèse que de nombreux juristes privilégient actuellement.

David-Irving Tayer, avocat spécialiste du droit de la propriété intellectuelle, précise :

À l’inverse du droit anglo-saxon, le droit français fait prévaloir des droits subjectifs tels que le droit moral et le droit au respect de la personne et à son image, sur l’aspect marketing et commercial. Les héritiers peuvent s’opposer à l’exploitation de l’image du défunt et faire valoir leur préjudice personnel s’ils démontrent une atteinte à sa mémoire et au respect de sa personne.

  • Au contraire, l’hologramme peut également être considéré comme une œuvre à part entière. Dès lors, il appartiendrait à son concepteur et serait soumis au droit de la propriété intellectuelle et au régime juridique du droit d’auteur. Celui-ci pourrait alors empêcher toutes reproductions, divulgations ou utilisations non-consenties et l’exploiter pleinement. Cette analyse est notamment celle d’Emmanuel Ludot, avocat de la société Backstage Management Agency, qui travaille sur une tournée souvenir en hommage à Johnny Hallyday et qui pose problème à Laeticia.

Il indique :

L’hologramme est une œuvre soumise au droit de la propriété intellectuelle et au régime juridique des droits d’auteur. Mon client a déposé un copyright sur l’hologramme de Johnny Halliday en 2017.

C’est donc entre ces deux visions diamétralement opposées que la législation française devra trancher…
Aux États-Unis, c’est beaucoup plus clair : dans la majorité des cas, pour faire chanter un hologramme, il faut obtenir l’autorisation de la famille.

 

Sources : LCI
Illustration : Licence libre Flickr

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