J.M. Weston fait fermer une usine chinoise copiant ses chaussures
Publié le samedi 1 janvier 2011
26/01/2011 – J.M. Weston fait fermer une usine chinoise copiant ses chaussures
La société J.M. Weston, connue pour ses chaussures de luxe fabriquées depuis 1891 à Limoges, a obtenu la fermeture d’une usine en Chine qui fabriquait des copies.
C’est la victoire d’un Petit Poucet dans la lutte contre la contrefaçon mondiale. La société J.M. Weston, connue pour ses chaussures de luxe fabriquées depuis 1891 à Limoges, a obtenu la fermeture d’une usine en Chine qui fabriquait des copies. Située à Canton, elle produisait 300 paires de fausses Weston par semaine. Un stock de 3.700 paires prêtes à être expédiées a été saisi. Elles étaient bien imitées, car les contrefacteurs disposaient d’un moule permettant de graver la marque J.M. Weston à l’intérieur de la chaussure, comme dans les vrais modèles. De quoi mettre à mal les ventes de l’entreprise française, dont la production annuelle est estimée autour de 100.000 paires de chaussures, vendues dans une quinzaine de pays.
Marchés sous surveillance :
« Il est très rare d’obtenir la fermeture d’un site, car trouver les lieux de fabrication est souvent impossible. Cela demande des investissements en temps et en argent », commente Jean-Luc Espla, en charge de la lutte contre la contrefaçon au sein d’EPI, le holding de la famille Descours, propriétaire de Weston. Le groupe a mis en place des relais dans des pays ciblés, chargés de surveiller les marchés. Alerté en novembre, EPI a aussitôt informé les autorités chinoises, qui ont mené l’enquête.
Depuis plusieurs mois, les douaniers bloquaient aux frontières, en France et en Allemagne, des colis suspects destinés surtout au marché européen. « Nous avons stoppé une source, il est possible que d’autres existent encore », reprend Jean-Luc Espla.
L’Union des fabricants (Unifab) s’est félicitée hier de cette « victoire ». « Cette affaire démontre la volonté de la Chine de coopérer dans cette lutte et faire cesser ce commerce illégal », souligne Christian Peugeot, son président. Cette fermeture sera suivie d’une procédure pénale.
Sources : D. CH., Les Echos