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Google prend des mesures contre les jeux faussement gratuits

Publié le mardi 22 juillet 2014

Google prend des mesures contre les jeux faussement gratuits

À la demande de Bruxelles, les jeux mobiles intégrant des achats de bonus ne seront plus étiquetés comme «gratuits» sur Google Play en Europe. Un mot de passe sera désormais obligatoire avant tout achat.

La mention «jeu gratuit» va devenir de plus en plus rare sur les appareils Android. Google a en effet décidé de ne plus lister sous ce terme en Europe tous les jeux mobiles dont le téléchargement se fait sans frais, mais où l’obtention de vies supplémentaires ou de bonus requièrent une carte bancaire. Les célèbres Candy Crush, Bubble Witch, Clash of Clans ou Temple Run ont ainsi perdu cette semaine leur étiquette «gratuit» sur la boutique Google Play et voient désormais apparaître sur leur fiche descriptive, en gras: «Achats via l’application proposés». La mise à jour des fiches se fera progressivement jusqu’en septembre.

Avec cette décision, Google se plie aux volontés de la Commission européenne. Cette dernière a en effet décidé de combattre ce qu’elle considère comme des pratiques commerciales trompeuses pour le consommateur. En téléchargeant gratuitement un jeu pour son smartphone, le joueur est parfois loin de se douter qu’il lui sera régulièrement proposé, voire fortement suggéré, d’acheter du contenu supplémentaire. Si certains jeux ne proposent de payer que pour du contenu «esthétique» (de nouveaux vêtements pour le personnage principal, par exemple), d’autres rendent la progression lente et ardue si l’on refuse de donner quelques euros.

Ces micro-paiements font la fortune des géants du secteur, comme King ou SuperCell, qui peuvent engranger plusieurs millions de dollars par jour. Mais ils créent aussi la stupeur chez certains parents lorsqu’ils découvrent que leur chérubin a dépensé avec la carte bancaire familiale plusieurs dizaines ou centaines d’euros. Au Royaume-Uni, un enfant a ainsi acheté pour 2000 euros de bonus pour son jeu préféré, Zombies vs Ninja, en moins d’un quart d’heure. Ces achats spontanés sont d’autant plus faciles qu’il n’est jamais demandé de saisir de numéro et code de carte bancaire si ces informations ont déjà été enregistrées au moins une fois sur le smartphone ou la tablette.
Mot de passe obligatoire avant tout paiement

La Commission européenne, préoccupée par ces pratiques, a donc décidé en début d’année de convoquer Apple et Google pour leur demander de revoir leur politique vis-à-vis de ces jeux faussement gratuits. Quatre axes ont été discutés: ne plus induire en erreur le consommateur quant au coût réel d’un jeu affiché comme gratuit ; requérir le consentement du consommateur avant chaque achat ; afficher une adresse de contact pour que les consommateurs puissent poser des questions ou se plaindre ; et, pour les développeurs, ne plus inciter directement les enfants à dépenser de l’argent pour se procurer des bonus. Certains jeux destinés aux plus jeunes se montrent en effet pernicieux et les poussent insidieusement à acheter des «gemmes magiques» et autres «sacs de noisettes».

Bruxelles se félicite aujourd’hui des décisions prises par Google. Outre la suppression de la mention «gratuit», Google s’engage à travailler avec les développeurs de jeux pour «empêcher les incitations directement adressées aux enfants». Le géant américain a également revu ses paramètres par défaut pour le paiement en ligne. Désormais, tout achat requiert obligatoirement la composition d’un mot de passe. Ce dernier était auparavant optionnel et sa composition était valable durant trente minutes. Suffisant pour qu’un enfant débite pendant ce délai des sommes importantes.
 

Sources : Chloé Woitier pour Le Figaro.fr

 

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