Mot-clés liés à la formation
Durée de la formation
Lieux
Niveau de la formation
Dates de la formation souhaitées
Du au
Téléchargez
notre catalogue 2025 !
Enregistrer le PDF
Actualités
Retour à toutes les actualités

Allemagne – poster son assiette sur les réseaux sociaux

Publié le dimanche 23 août 2015

En Allemagne, poster votre assiette sur les réseaux sociaux pourrait vous coûter cher…

Une loi fédérale allemande interdit la diffusion de photographies de créations culinaires sur les réseaux sociaux. Un délit qui pourrait potentiellement coûter cher aux gourmets allemands.

En Allemagne, c’est la fin d’une époque. Désormais les utilisateurs d’Instagram ne pourront plus dégainer leurs smartphones au restaurant et utiliser les célèbre filtres photos du réseau social. Et pour cause, selon le quotidien allemand Die Welt, la loi est claire : dans un restaurant, photographier son assiette et la partager sur les réseaux sociaux sans la permission du chef ne serait rien d’autre d’une atteinte au droit d’auteur ! Et comme nul n’est censé ignorer la loi, le gourmant qui outrepasserait ses droits pourrait être puni par la justice.

C’est en tout cas ce qu’a décidé en 2013 la Cour Fédérale de Justice allemande. Une décision qui ne se limiterait pas aux seuls plats servis dans les restaurants, mais à n’importe quelle création ayant nécessité un arrangement culinaire quelconque. «Une assiette qui a été dressée minutieusement dans un restaurant rentre dans le cadre des œuvres protégées par le droit d’auteur», confirme à Die Welt Niklas Haberkamm, docteur en droit dans un cabinet de droit des affaires allemand. Il poursuit: «Dans ce cadre précis, le créateur de l’assiette a le droit légitime de décider où et dans quelle mesure son travail peut être reproduit.»
Les chefs du monde agacés par la tendance #foodporn

Telle une œuvre d’art, la création culinaire est donc scrupuleusement encadrée outre-Rhin. Au moins, dans les faits. Car la mise en œuvre d’une poursuite judiciaire reste soumise à une condition: le contenu d’une assiette doit être reconnu comme une véritable œuvre d’art. Aucun risque donc à photographier votre plateau de sushis ou votre steak frites. Et c’est tant mieux, car la loi germanique prévoit pour l’usurpation des droits d’auteurs des amendes pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros.

Le site allemand, spécialisé dans le droit allemand a d’ailleurs tenu à prévenir ses lecteurs: «Si vous voulez être sûrs de ne pas commettre un délit, vous devriez peut-être demander la permission au Chef». Et ils ne sont pas tous d’accord. En février 2014, un certains nombres d’entre eux s’étaient même agacés de la nouvelle tendance #foodporn sur Instagram et Twitter. «Une photo prise avec un smartphone pas terrible est rarement bonne. Cela ne donne pas la meilleure image de notre travail. C’est embêtant», avait alors déclaré Gilles Goujon, chef trois étoiles.

Même goût amer à New York où des chefs s’étaient insurgés dans le New York Times contre des clients prêts à monter sur leurs chaises pour prendre le meilleur cliché possible, quitte à faire de leurs restaurants une salle de shooting, trépieds en plein restaurant.

 

Sources : Céline Revel-Dumas pour Le Figaro

 

Mots clés :
IEEPI