Forte croissance des demandes françaises de brevets.
Publié le vendredi 27 février 2015Forte croissance des demandes françaises de brevets en 2014 !
L’Office européen des brevets a reçu 12.900 demandes françaises en 2014. Une hausse de 4 % qui marque la plus forte croissance depuis 2008.
L’industrie française valorise de plus en plus ses innovations. Selon des chiffres publiés le 26 février, les demandes françaises déposées auprès de l’Office européen des brevets (OEB) ont augmenté de 4 % en 2014, pour atteindre le nombre de 12.873. C’est la plus forte croissance depuis 2008 et un rythme nettement supérieur à la moyenne européenne, dont les demandes ont crû de 1,2 %. Ce rebond reste toutefois insuffisant pour changer le classement de la France, qui reste en deuxième position en Europe et en sixième dans le monde.
Le crédit d’impôt recherche a sans doute contribué à cette hausse. Les secteurs de la communication numérique et des transports ont été les fers de lance de cette hausse, représentant 9 % des demandes françaises chacun, suivis d’autres domaines comme l’informatique (7 %),les appareils électriques et l’énergie (6 %) ou les techniques de mesure (5%).
En tête du classement des déposants français : Alcatel-Lucent, avec 761 demandes, suivi de Technicolor, du Commissariat à l’énergie atomique, de Valeo et de Safran. Certaines entreprises se distingue également dans leur domaine. Sanofi est en deuxième position dans la pharmacie et l’Inserm se classe quatrième en biotechnologie. Airbus rafle la deuxième place dans les technologies des transports. En chimie, l’Oréal se place en troisième position, derrière Bayer et BASF.
Toutes origines confondues, l’Office européen des brevets a enregistré une nouvelle année record en 2014 avec plus de 274.000 demandes déposées, en hausse de 3,1 % par rapport à l’année précédente. L’Allemagne reste le premier déposant européen, avec un total de 31.600 demandes, en recul de 0,8 %. Les trois premiers déposants mondiaux sont le coréen Samsung (2.541 demandes), le néerlandais Philips et l’allemand Siemens.
Point intéressant : la Chine continue de rattraper son retard à la vitesse de l’éclair en matière de dépôts, avec 26.500 demandes l’année dernière, soit une hausse de 18 %. L’Office, qui facture ses procédures entre 4.000 et 5.000 euros par brevet, explique cette tendance par le décalage d’environ 3,5 ans entre la demande et la délivrance. « Beaucoup de procédures chinoises sont maintenant en phase finale », explique-t-on à Munich.
Cette tendance ne vaut pas pour l’ensemble des délivrances, qui ont reculé l’année dernière de 3,1 %, à 64.600 brevets délivrés. Il s’agit de la première baisse depuis 2009. Pour renouer avec la croissance sur ce volet, l’OEB a mis en place un système permettant d’avoir un avis plus en amont sur la brevetabilité d’une demande.
Sources : Thibaut Madelin pour Les Echos et EPO.org